« Je suis arrivé en décembre 2021, j’étais déjà venu quand j’avais 19 ans pour un festival, puis voir un pote qui habitait ici. Et puis, les années ont passé. J’étais un peu vagabond, un peu nomade : je squattais les campings et puis j’ai rencontré une fille. On s’est séparés et je me suis retrouvé à la rue. Mon pote m’a dit : « ne dors pas dehors : on est en hiver, viens à Troglobal ». Je devais rester quelques jours et je me suis senti bien alors j’ai posé mes valises. »
« On est une trentaine à vivre sur le lieu : donc rien que l’entretien de la salle de bain, la cuisine, les toilettes sèches, la cour, les bureaux : ça fait du boulot. Et puis il y a des chantiers : quand on a refait le chaulage de la cuisine, tout le monde a mis la main à la pâte. »
« On fonctionne avec un système de cotisation qui permet de rembourser les frais inhérents au lieu. On est arrivé à un montant qui est d’environ deux euros par jour. C’est une grille de base mais il n’y a pas d’obligation pour ceux qui ne peuvent vraiment pas. »
« La communauté, c’est enrichissant et à la fois tellement relou. S’entendre avec tout le monde ça va, mais c’est plutôt la vie au quotidien. Par exemple pour faire la vaisselle. Je pète des câbles régulièrement. »
« Je suis sur ma dernière année de Troglobal. J’ai un projet de formation pour devenir accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) à partir de septembre prochain. J’ai besoin de retourner vivre tout seul, de ne plus vivre en collectif. C’est pas non plus très simple d’accueillir mon fils ici. Niveau intimité, c’est pas dingue. Par contre ici il s’éclate, il fait de la taille de pierre, parfois je ne le vois pas de la journée ! »