Nos fiches biodiversité :  l’ortie

De la famille des urticacées, l’ortie est une plante sauvage connue pour son pouvoir urticant : qui s’y frotte s’y pique. On en compte une trentaine d’espèces dans le monde dont 11 en Europe et 5 en France. Elle prolifère dans toutes les zones tempérées, sans pesticides ni engrais chimiques. C’est une plante vivace, qui peut être récoltée plusieurs fois par an, pendant des années. Encore souvent déconsidérée comme vulgaire mauvaise herbe invasive, l’ortie a de très nombreuses vertus.

 Du point de vue de la biodiversité, elle est considérée depuis les années 1990 comme une espèce « clé de voûte  écologique» car elle nourrit plusieurs espèces de papillons en voie de disparition.

• Du point de vue de la santé humaine, elle est reconnue pour ses effets détoxifiant (l’ortie facilite la digestion des graisses et diminue l’absorption des sucres), anti-anémique (elle facilite l’absorption digestive du fer et aide celui-ci à se fixer sur l’hémoglobine des globules rouges) et anti-inflammatoire (un cocktail idéal contre l’arthrite et les douleurs rhumatismales).
• Dans le domaine agricole, les maraîchers, arboriculteurs et viticulteurs biologiques, l’utilisent comme répulsif d’insectes et en particulier des pucerons et en prévention du mildiou, sous la forme de purin (macération) pulvérisé sur les feuilles. Riche en azote, l’ortie est également utilisée comme engrais vert et activateur de composte.
• Les longues fibres de sa tige sont utilisées pour faire du tissus. Au Moyen-âge on utilisait l’ortie au pour faire des cordes et les égyptiens enroulaient les corps embaumés des momies de bandelettes en fibres d’ortie. Celles-ci sont d’excellente qualité, longues, résistantes, souples et soyeuses. Elles sont à la fois naturelles et biodégradables mais aussi légères et solides. L’ortie est très isolante, de par ses fibres creuses. La façon dont elles sont travaillées permet d’obtenir différentes catégories de tissus.

Dans le contexte actuel de recherche d’alternatives écologiques, l’ortie fait l’objet d’un vif intérêt et pourrait voir sa culture remise au goût du jour. Cela implique la création de structures capables d’assurer la production et la transformation de la fibre à grande échelle et de manière durable.