Après « Au nom de la terre » (2019), le réalisateur poitevin Édouard Bergeon nous emmène dans un thriller palpitant entre la Vendée, Paris et l’Indonésie. Parti en mission humanitaire dans une ONG au cœur des forets primaires de Bornéo, Martin, jeune étudiant de 28 ans, est injustement arrêté par la police indonésienne et condamné à mort pour trafic de drogue. Mais la vraie raison est ce qu’il a découvert et s’apprêtait à révéler sur les agissements d’une grande entreprise locale de production d’huile de palme. Pour tenter de sauver son fils, Carole se lance dans un combat titanesque qui l’amène à démêler les liens d’un vaste réseau d’intérêts économiques et politiques : États indonésien et français, grandes entreprises agro-industrielles d’ici et là-bas, lobbies, ONG alibi, etc. Magnifiquement interprété par Alexandra Lamy et Félix Moati (Carole et Martin), le film donne à voir les dessous glauques et la violence cachée de la « promesse verte » du capitalisme industriel mondialisé, celle de nourrir voitures et avions au « biocarburant ». Il rappelle à ceux qui veulent le changer, pour le meilleur ou pour le pire, que « le monde ne se laisse pas faire » et que préserver la vie, celle des hommes et de la nature, est un combat qui mérite d’être mené.
A voir sur les écrans le 27 mars.
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