Le lieu de diffusion culturelle musicale lyrique s’est doublé d’un jardin potager, en 2018. Quelque 1 200 m2 de toitures sont consacrés à des cultures maraîchères en agro-écologie.
Des légumes frais de saison. Les personnels de l’opéra Bastille, musiciens, chanteurs, et administratifs, ont accès au quotidien à des produits maraîchers cultivés en agro-écologie depuis maintenant cinq ans. Un restaurant situé à proximité de la place de la Bastille à Paris, et l’opéra éponyme, dans le 12e arrondissement, bénéficie aussi de cette production maraîchère. « Nous exploitons une surface de 1 200 m2, confirme Frédéric Madre, expert en biodiversité et codirecteur de Topager, à l’origine de ce projet. Nous cultivons des variétés anciennes de tomates, par exemple. Uniquement des produits frais, à forte valeur ajoutée comme des fleurs comestibles, mais en revanche pas de conservation longue comme les pommes de terre ». Une centaine de paniers hebdomadaires est ainsi vendue depuis 2018.
La partition de l’agriculture urbaine
Topager est une entreprise du paysage urbain comestible et sauvage. Elle est membre de l’association de l’agriculture urbaine. Lauréate d’un appel à projet de la mairie de Paris (Parisculpteurs 1), elle récolte ses premiers légumes en 2018.
« L’opéra Bastille avait alors 30 ans, rappelle Frédéric Madre. Les questions de rénovation et d’étanchéité de la toiture se posaient. Le choix d’une végétalisation s’est imposée. Depuis nous cultivons cet espace de toitures, mais aussi 2 000 m2 de façades ».
Plusieurs variétés de houblons brassicoles ornent ainsi certains murs de l’opéra Bastille. Cette production alimente une micro brasserie, Batifolium, sise sous les toits du potager. Là encore le circuit court est respecté.
Aujourd’hui, deux personnes travaillent sur le site du potager, mais pas tous les jours de la semaine, explique encore Frédéric Madre. Les paniers de légumes et de fruits de multiples variétés sont cueillis le matin et distribués dans la journée. » L’entreprise Topager est présente sur une trentaine de sites en région parisienne, y compris des toits de logements sociaux. « Nous sommes bien conscients que nous n’atteindrons jamais l’auto suffisance en secteur urbain, et surtout sur Paris, conclut Frédéric Madre. En revanche, notre démarche se double d’un volet découverte – pédagogie. Il est essentiel de montrer à toutes les populations qu’il est possible de se nourrir différemment et convenablement… y compris en zone urbaine ».
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